Aujourd’hui, les décisions prises par les entreprises sont strictement guidées par la crainte de l’actionnariat et la quête du profit. Même les décisions bénéficiaires à la société sont souvent prises dans un but ultime d’une maximisation du profit. Si cela peut permettre à certaines entreprises d’être particulièrement rentable, c’est aussi dévastateur pour la société dans son ensemble. Parfois, des décisions peuvent apporter beaucoup de valeur à un pays, tout en limitant le profit de la société. Pour renforcer les chances que les entreprises privilégient le bien commun, il faut instaurer des comités d’éthique, indépendants, compétents et diversifiés, qui ont les moyens d’orienter les décisions stratégiques. Bien sûr, une telle mesure ne sera pas suffisante pour garantir des comportements optimaux de la part des dirigeants ou actionnaires, mais renforcera la pression pour faire la bonne chose et diminuera les incitatifs à sacrifier le bien commun pour davantage de profits. De tels comités d’éthiques permettraient de renforcer la transparence dans la gestion des entreprises et par conséquent de renforcer l’économie globale du pays, dont la création de valeur sera plus élevée si on tient aussi compte de l’absence de dégâts sociaux et environnementaux.